Formation E-learning Repérage et prise en charge de la sclérose en plaques en kinésithérapie du patient âgé de 18 à 40 ans

La sclérose en plaques (SEP) est une maladie neurologique chronique, inflammatoire et démyélinisante du système nerveux central, touchant environ 100 000 personnes en France. Elle représente la première cause de handicap non traumatique chez l’adulte jeune, avec une prédominance chez les femmes et un pic d’incidence entre 20 et 40 ans. La SEP se caractérise par une grande variabilité clinique, tant dans ses formes évolutives (rémittente, secondairement progressive ou progressive primaire) que dans les symptômes qu’elle engendre. Ces derniers peuvent inclure des troubles moteurs, sensitifs, visuels, cognitifs et sphinctériens, qui interagissent souvent pour entraîner une altération majeure des capacités fonctionnelles, des douleurs chroniques et une dépendance accrue.

La maladie évolue de manière imprévisible, alternant poussées inflammatoires et périodes de rémission, avec une tendance fréquente à l’aggravation progressive. Ce caractère fluctuant complexifie le suivi thérapeutique et exige une adaptation continue des interventions de rééducation. En outre, la fatigue, symptôme clé de la SEP, est particulièrement invalidante et contribue à une diminution de la qualité de vie. La douleur chronique, qu’elle soit neuropathique ou liée à la spasticité, est une manifestation fréquente et significative de la SEP, ayant un impact majeur sur la qualité de vie des patients. Associée à la spasticité, aux troubles de l’équilibre et à d’autres symptômes, elle impose une prise en charge spécifique et individualisée.

La kinésithérapie joue un rôle central dans la prise en charge des patients atteints de SEP. Dès les premiers stades de la maladie, elle vise à maintenir ou améliorer les capacités motrices, prévenir les complications liées à l’inactivité, et soutenir les patients dans leur autonomie quotidienne. En phase évoluée, la rééducation cible la gestion des séquelles et la compensation des déficits pour retarder au maximum la dépendance fonctionnelle. Les techniques mobilisées incluent le renforcement musculaire, les exercices d’équilibre, le réentraînement à l’effort et les stratégies de conservation d’énergie, adaptées aux limitations propres à chaque patient.

Dans ce contexte, cette formation vise à fournir aux masseurs-kinésithérapeutes expérimentés les connaissances et compétences nécessaires pour appréhender les spécificités de la SEP, notamment en ce qui concerne l’évaluation et la prise en charge de la douleur chronique, réaliser un repérage précis des symptômes, et élaborer des programmes de rééducation personnalisés et évolutifs. En s’appuyant sur les recommandations actualisées et des études de cas concrets, elle propose une approche technique approfondie, adaptée aux défis posés par cette pathologie complexe et invalidante.